16-08-2020
Article rédigé par Eric Allart
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Sur le point de publier un texte pour marquer l'absence de vrai workshop et festival La Roche Bluegrass 2020, je tombe sur la publication Facebook d'Eric Allart qui venait de si bien le faire.
D'où reproduction ci-après, avec l'accord de l'auteur.
Echos de La Roche sur Foron, puisque cette année il n'y a pas de festival. je ressors une dizaine d'années d'émotions fortes.
Arriver après huit heures de route, retrouver des tas d’amis.
Arriver dans la file d’attente du petit déjeuner en avance à la Sainte Famille et croiser trois furieux qui ont déjà entamé le bœuf sous les arbres.
Manœuvrer avec son plateau pour ne pas étaler plus la mare de café sous les distributeurs.
Se brosser les dents avec des hollandais et des tchèques.
Constater que l’on mange avec une centaine de bluegrasseux.
Descendre en ville pour se garer autour de la mairie à l’ombre.
Acheter des affaires de toilettes pour Benjamin dont la valise est restée dans un avion.
Passer trois heures en terrasse à causer musique. Puis jammer.
Manger en 12 minutes. Cernés par les caisses d’instruments.
Voir Fréderic Mahieu ingurgiter sa tartiflette par 35 degrés à l’ombre.
Remettre ça sous les parasols, entre torpeur digestive et tempi enflammés.
Voir Chris Luquette s’inviter dans le bœuf.
Se réfugier sous la halle pour continuer le bœuf alors qu’un torrent de grêlons dévale les routes sur presque dix centimètres.
Remonter sur le site, donner le dobro à Jocelyne en échange d’un ticket de consigne, le caler au milieu de dizaines d’instruments.
Tenter la sieste dans le gymnase sur les tapis d'athlétisme avec Pierre Bastide.
Croiser Manu Bertrand qui sort d’un cours particulier avec Rob Ickes. Lui demander « Alors ? », l’entendre répondre : « J’en ai pour dix ans. »
Offrir un Ice tea à Benjamin.
Aller tâter un dobro Beard chez les luthiers.
Reconnaitre le chapeau de Billy Bigouret et Carmen à l’espace V.I.P.
Entendre l’accent ensoleillé de Georges Barret sous son casque colonial qui chante « le petit escargot. »
Se faire à trois avec Nicolas Guibout « L’Internationale », en Bluegrass, sous le nom de groupe « The unionist ».
En prendre plein la gueule devant la scène, avoir mal aux cannes.
Récupérer le dobro pour se finir en ville avec Pete Allen et ses fils.
Prendre une douche fraiche en état second, avec un sourire idiot.
Tenter de dormir dans la chambrée avec concours de ronflements et risque de « Folie country ».
Etre réveillé en sursaut par la version retouchée de « la folie country » par Pierrot et Fréderic.
Discuter caisse de dobro et transport en avion avec le colonel au petit déj.
Repérer le sosie de Redd Stewart dans un groupe tchèque. Aller lui montrer la photo de l’original.
Demander à Mary Reynaud comment elle fait pour être toujours plus belle chaque année.
Causer brother duets avec Jacques Brémond et Dominique Fosse.
Aller à la messe pour entendre chanter les Fierce Flowers.
Pleurer devant Old time hayride.
Avoir la gorge serrée à entendre Julia et Léopoldine.
Oublier ce que je voulais dire à Christopher.
Répéter le set du lendemain en psychotant raisonnablement.
Avoir la loge contigüe de celle de Blue Highway.
Se faire pincer le cul par Dominique Fosse avant de monter en scène.
Se faire payer des coups.
Monter l’escalier de l’Internat entouré par le buzz des twins fiddles qui jouent toute la nuit dans le hall.
Se faire aider par les copains pour chercher le dobro perdu, le retrouver dans le camion de Josselin.
Reprendre la route le lundi matin se disant que la parenthèse de 360 jours va passer vite.
Aller pousser son caddie le mardi matin en s’étonnant que personne ne joue plus nulle part.
Publication du 28 juillet 2020 sur le compte Facebook d'Eric Allart :
https://www.facebook.com/eric.allart
Les Muddy Hill Boys, groupe dans lequel Eric chante et joue du dobro :
https://www.facebook.com/themuddyhillboys